Malgré des résultats plutôt moyens, le sélectionneur sortant fut réélu à la tête de l'Equipe Nationale Egyptienne, avec pour objectif la qualification pour la Coupe du Monde.
Pour mener à bien cette tâche, il avait besoin des meilleurs éléments, ce qui n'était pas sans causer quelques frictions avec le sélectionneur Espoirs qui avait également envie de profiter de ces joueurs lors de la Coupe du Monde, bien que ses chances de remporter une rencontre étaient assez faibles. Après quelques échanges heurtés, il accepta finalement de libérer ses joueurs en espérant qu'il n'aurait pas à le regretter.
Malgré une grosse erreur tactique, le premier match contre l'ogre Nigérian fut assez encourageant. Après les roustes auxquelles ils étaient habitués, perdre de 16 points en ayant défendu à l'opposé de l'attaque adverse n'est pas si terrible que ça.
Le match suivant n'était qu'une formalité contre des algériens devenus soudainement très faibles en comparaison de la nouvelle puissance des joueurs égyptiens. Point d'EPO ou autre dopage mais tout simplement un entraînement rigoureux qui portait ses fruits.
Vinrent ensuite les Marocains, l'adversaire numéro 1 des Egyptiens dans la course à la qualification. Consciencieux, ils ne laissèrent pas de répit à des adversaires totalement dépassés en fin de match et semblaient avoir pris leur rythme de croisière en route pour la qualification.
C'est alors qu'ils rencontrèrent l'hôte Sud-Africains. Forts de leurs récentes victoires, les Egyptiens entamèrent ce match plein de confiance, voire de suffisance. Trop contents d'être toujours dans le match à l'orée du dernier quart-temps, les locaux jouèrent crânement leur chance et remontèrent un handicap de 4 points dans la dernière minute pour finalement s'imposer.
Point de panique dans le clan égyptien, juste un peu de frustration et un peu de honte de ne pas avoir préparé ce match plus sérieusement. Heureusement, l'adversaire suivant était nettement plus facile à manoeuvrer. En effet, les tunisiens étaient encore vierges de victoire dans cette compétition. Mais voilà, parfois, les voies des Dieux du Sport sont impénétrables et malgré la différence de niveau entre les deux équipes, les égyptiens durent baisser pavillon face à la défense acharnée de leurs adversaires du soir...
Les affaires étaient alors très mal engagée, d'autant plus que se profilait le match retour contre le Nigéria avec une infirmerie qui étaient beaucoup trop garnie aux yeux du sélectionneur. Avec une équipe montée de bric et de broc, il tenta tant bien que mal de repousser les assauts nigérians mais sans succès. L'Egypte était alors avant dernière de sa poule et la qualification semblait bien loin...
Mais le sélectionneur n'est pas du genre à abdiquer et le montra tout d'abord aux Sud-Africains, balayés malgré le soutien de leur public.
Contre la Tunisie, leur bourreau des matchs allers, ce fut même une véritable punition que les pharaons leurs infligèrent avec un terrible +28 à l'arrivée (peu ou prou l'écart à la mi-temps).
L'Algérie ne résista pas plus malgré le peu d'intérêt que leurs adversaires portaient à cette rencontre, les yeux d'ores et déjà tournés vers l'ultime affrontement contre le Maroc. En effet, en cas de victoire face au Maroc, et dans l'hypothèse d'une victoire probable des Nigérians (invaincus depuis plusieurs saisons au niveau continental) face aux Sud-Africains, les égyptiens se retrouveraient malgré toutes leurs déconvenues en finale.
Ce dernier match ne fut qu'une formalité. Les marocains avaient beau être motivés comme jamais par cette rencontre (ils étaient encore dans la course à la qualification eux aussi), ils durent se rendre à l'évidence : c'étaient de vrais lions enragés qu'ils avaient face à eux et l'écart ne cessa de gonfler au fil du match.
Les joueurs égyptiens et leur sélectionneur étaient sur le point de fêter leur victoire lorsqu'une rumeur se mit à enfler dans les gradins : les Sud-Africains venaient de vaincre les invincibles nigérians et se qualifiaient par la même occasion pour la finale. Certains commencèrent à parler de match arrangé et de corruption mais il fallait se rendre à l'évidence : la sélection échouait au pied du podium. Cette fin de match contre les Sud-Africains, anecdotique sur le coup prenait là une importance capitale. Le sélectionneur ne réussissait donc pas son pari de qualifier la sélection A pour la Coupe du Monde et l'Egypte devrait donc attendre 2 nouvelles saisons et un nouveau sélectionneur pour rayonner enfin au niveau international.
Pieriku