Après une saison statistiquement parfaite, Kheops sannonçait favori sur le papier. Invaincu en saison régulière, ne rencontrant
aucune difficultés en Playoffs, il avait également remporté la Coupe.
Mais, en face, lattendait Nasyouns, le champion en titre qui avait déjà réussi à renverser lavantage du terrain la saison
précédente. Et, il faut bien lavouer, malgré la puissance qui se dégageait de la raquette, les joueurs de Kheops semblaient au
bout du rouleau après avoir bataillé pendant toute la saison pour remporter la victoire. Certains spécialistes ne donnaient pas
cher de leur peau.
1er match :
Tout le monde sattendait à une opposition de style entre le jeu rugueux et puissant de Kheops et celui beaucoup plus dynamique et
axé sur les shoots de loin de Nasyouns et quelle ne fut pas la surprise des spectateurs en voyant les joueurs de Kheops shooter à
3pts dentrée de jeu. Cela sembla déboussoler les joueurs de NasYouns qui ne sattendaient pas du tout à cela et pensaient plutôt
camper sous les panneaux pour mieux résister à limpact physique.
En parlant dimpact physique, Shafiq Al-Sharif, le meneur star de léquipe de Nasyouns résista à une première charge de Sompong
Sasinon, le meneur de jeu adverse mais pas à la seconde qui eut lieu quelques secondes plus tard. Sompong Sasinon retourna
sasseoir pour sa 2e faute en une minute de jeu mais, lun des tournants du match, Al-Sarif devait être évacué sur une civière.
Gros coup de massue derrière la tête des joueurs de Nasyouns qui semblèrent totalement déboussolés et passèrent le reste de la
rencontre à courir après le score.
A larrivée, une défaite de 12 points mais beaucoup auraient aimé voir si avec toute leur puissance offensive les joueurs de
NasYouns auraient pu contrer la tactique savamment mise en place par le coach adverse.
2e match :
4 jours plus tard, ce sont des joueurs revanchards qui rentraient sur le terrain soutenus dans une ambiance de folie par leur
public.
Cette fois-ci pas trop de surprise côté tactique et chacune essaya de sappuyer sur ses points forts. Malgré la fatigue de leurs
coéquipiers, Niemi-Korpi et Igoshkin leurs montrèrent quils pouvaient compter sur eux et firent la loi sous les panneaux, au
point de gober 12 rebonds offensifs à eux deux durant la rencontre !
Mais en face, portés par leur public, les joueurs de NasYouns avaient bien réglé leur mire et faisaient feu de tout bois. Après
une première période bien mal entamée, ils grignotèrent petit à petit leur retard et rien ne semblait pouvoir les empêcher de
remporter la victoire. Qui aurait misé le moindre centime sur des joueurs de Kheops qui comptaient 8 points de retard à 40s de la
fin et semblaient incapables de marquer à 3 pts.
Cest alors que Fourcade commença son show et rentra 2 paniers successifs. El-Chamid, impérial jusque-là et qui était lauteur
dun joli triple-double, craquait sous la pression et ratait ses deux lancers. Fourcade nen demandait pas tant et égalisait dun
superbe panier à 3pts au buzzer. La confiance avait définitivement changé de camp et, malgré une belle résistance finale, NasYouns
ne pouvait empêcher Kheops de réussir le doublé et terminer la saison totalement invaincu.
Une fin de match vraiment palpitante entre deux équipes très proches quon risque de nouveau de voir pas loin du sommet la saison
prochaine.
Les réactions à chaud des deux coachs :
Les Echos de BuzzerBeater : Félicitations pour ton titre. Tu as réussi un superbe coup de poker au premier match avec ta Princeton
qui a complètement déstabilisé ton adversaire et ensuite, malgré la mauvaise forme de tes joueurs, tu t'es bien appuyé sur ta force
intérieure pour tenir lors d'un dernier match riche en rebondissements.
Quelques commentaires à faire pour les Echos de BuzzerBeater ?
Tommm (coach victorieux de Kheops Team) : Tout d'abord merci, honoré d'être sollicité de la sorte !
J'avoue avoir voulu tenter le coup de poker, je savais que mes extérieurs pouvaient faire quelque chose. Je savais également qu'ils
jouer très vite et que je devais casser le rythme. Je ne menais que d'1 point à 4min de la fin, mes joueurs ont été clutch.
Pour le match 2, chez lui, j'ai décidé de jouer sur mes forces de base. A noter qu'il a malheureusement eu 2 blessés dont un
titulaire, ce qui l'a peut-être un peu affaibli; mais de mon coté j'étais en sursis avec seulement 9 joueurs. Je prend 9 point
d'avance au premier quart, mais il remonte et me dépasse dans le dernier. Il mène de 6points à 1min du terme, mais mon Argentin
sort deux 3pts stratosphériques, le 2ème étant au buzzer ! Enfin en Prolongations j'ai l'avantage des fautes et il craque. Mes
joueurs ont prouvé une nouvelle fois qu'ils était clutch (qui plus est à l'extérieur !), et c'est une bonne nouvelle.
Félicitations à mon adversaire !
Les Echos de BuzzerBeater : Dommage pour cette défaite après une finale si serrée qui s'est jouée sur quelques détails. Mais
après le doublé la saison passée, il était prévisible que tous tes adversaires allaient t'attendre au tournant cette saison.
As-tu des commentaires particuliers à faire sur le déroulement de ces deux rencontres pour les lecteurs des Echos de BuzzerBeater ?
Des regrets sur la tactique employée ?
NasYoun : Je vais sûrement être mauvais joueur mais je comprends le soucis de fautes lors d'un mauvais choix de tactique, comme
au match Aller. Mais là, la tactique était bonne, défensivement et offensivement. Et j'ai toujours beaucoup de fautes, de plus à
domicile. Sur toute la saison, lorsque je le voyais jouer, il n'alignait que 6 ou 7 joueurs, pas de soucis de fautes. (...)
J'aurais peut-être du entraîner Lancer Franc, le dernier loupé nous fit très mal. Mais qui sait, sans la forme, j'aurai peut-être
été battu largement. Donc...
Des regrets ? Oui, de ne pas gagner alors qu'on domine plus sur notre point fort, que lui sur le sien. Avec un effectif aussi court que le sien,
il est sûr qu'il est beaucoup plus homogène et donc taillé pour gagner. Mais nous sommes extrêmement motivés pour gagner l'an
prochain. C'en est même excitant. Et la déception est déjà passée.
Nous voulons juste jouer le match de Championnat contre le Nouveau Beau Champion, chez nous. Et non chez lui comme les deux ans
passés. Nous ne voulons plus le voir invaincu à la fin de la saison.
Il vient de faire une saison parfaite... A nous de nous hisser à ce niveau.
Pieriku
A noter quaprès ce reportage, notre reporter semble avoir pris goût à lhospitalité du pays et aurait postulé au poste de
sélectionneur national. Peut-être aurons-nous de ses nouvelles dans un prochain numéro.
