Les Échos de BuzzerBeater - N°10
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SOMMAIRE

Édition Avril 2009

Vis ma vie

Épisode IV

Après
que son
équipe se soit
réveillée trop tard dans
la compétition continentale,
l’Egypte avait la lourde tâche d’essayer
de se qualifier pour la Coupe du Monde via les repêchages.

Préparation de la saison

A la lecture du calendrier, je savais d’avance que la qualification allait être compromise. Pologne, Uruguay, Taiwan : certains de leurs joueurs avaient un salaire équivalent à celui de mon cinq majeur… En plus, j’ai laissé toutes mes jeunes pousses aller conquérir le titre continental chez les Espoirs.
Première tâche, aller faire les petites annonces pour voir s’il n’y aurait pas un joueur talentueux quelque part qui se découvre soudainement des aïeux égyptiens. Non, je plaisante, ma première tâche est de recontacter les coachs de tous les joueurs recalés dans ma base de données pour voir ce que sont devenus leurs joueurs. Et oui, obsédé par mon équipe et les jeunes, j’ai complètement oublié que cette saison, je n’allais avoir que 5 joueurs de valides. Première bonne nouvelle, les deux managers finlandais qui avaient pris en otage deux de mes internationaux et les obligeaient à jouer tous leurs matchs ont disparu dans la nature. Sans personne à leur tête, leurs équipes ont été dissoutes et les joueurs étaient libres de rejoindre une autre équipe. J’ai eu peur en voyant que Najjar ne voulait pas quitter la Finlande mais, heureusement, la chance a fait qu’il tombe dans une équipe plus accueillante où on le laisse désormais s’asseoir de temps en temps sur le banc.
Ca me donne donc 7 joueurs désormais. Il ne manque plus que 2 intérieurs et j’aurai une équipe au complet. Quelques discussions me convainquent de sélectionner 3 autres intérieurs bien qu’ils soient loins d’avoir le niveau international. Au moins, leurs managers m’ont assurés qu’ils me les libéreraient pour les matchs internationaux et qu’ils ne seraient pas trop fatigués. C’est toujours ça. Et puis, de toute façon, vu l’écart avec les titulaires, ils devraient se contenter de jouer les utilités donc leur faible niveau ne devrait pas trop se voir sur le banc. Sauf que mon pivot n’a toujours pas soigné son asthme et crache ses poumons au bout de 10 minutes sur un terrain. Et que son compère à l’intérieur vient de se faire un claquage. 15 jours d’indisponibilité. Ca va être gai face aux raquettes imposantes des Polonais et des Uruguayens…

Le tournoi de qualification

Conscient des limites de mes joueurs et ayant repéré l’affrontement final contre les Taïwanais contre lesquels j’espère sauver l’honneur de l’Egypte durant cette qualification (bah oui, c’est tout petit un Taïwanais), je n’envoie que 9 joueurs à l’abattoir contre les Polonais. Au moins, cela me laissera de la place dans le roster au cas où je dénicherai un nouveau joueur susceptible de défendre les couleurs de son pays.
Inutile de trop s’appesantir sur ce match.
Avant d’affronter l’Uruguay, je me décide à ajouter un joueur supplémentaire dans l’équipe histoire de faire le nombre et surtout essayer de marquer quelques points dans la raquette. Enfin, à 4000$ de salaire hebdomadaire, ils vont bien rire les millionnaires uruguayens en face…
D’ailleurs, ils se sont bien amusés durant le match. Ils nous proposent même une revanche que je décline du mieux que je peux.

Arrive enfin le match contre Taiwan, celui que j’attendais depuis le tirage au sort, celui que j’estime pouvoir gagner sur un malentendu et pour lequel j’ai prévu de jeter toutes mes forces dans la bataille. A quoi cela servirait sinon d’avoir un bel enthousiasme vu que c’est le dernier match qui compte de la saison ?
Je motive les joueurs pendant toute la semaine, j’accueille avec joie le retour de Karim Thairti parmi nous, lui promettant une place de titulaire malgré sa convalescence et nous partons donc au combat.
Un combat âpre mais le scénario ressemble beaucoup aux mauvais cauchemars de la saison dernière et nous devons donc nous incliner. Tant pis, au moins, nous avons fait ce que nous avons pu…

La consolante (qui ne va pas nous consoler)

Place donc à la consolante qui réunit toutes les équipes n’ayant pas pu se qualifier pour la Coupe du Monde. Il y a du beau monde avec par exemple le Brésil (ancien finaliste) et… la France.
Le tirage au sort ne nous est guère clément avec entre autre le Brésil, la Russie ou l’Uruguay (comme on se retrouve) et pour seule équipe « battable », l’Afrique du Sud. Mais pouvait-il être plus clément ? De toute façon, il ne sert pas à grand-chose ce tournoi…
Une rapide lecture des règles m’indique, un peu tard, qu’en fait, il sert à déterminer qui accueillera la prochaine compétition continentale. En bref, si nous faisons mieux que les autres pays africains, le tournoi aura lieu chez nous la saison prochaine. C’est là que je me rends compte que j’aurai dû lire cette règle un peu plus tôt… On va aller loin avec notre enthousiasme au ras des pâquerettes. Mais quelle idée ai-je eu de jouer en Couperet contre Taiwan qui nous était pourtant largement supérieur et alors que je n’avais rien à y gagner ???

Bon, le principal va être de faire mieux que les 3 autres nations africaines. Voyons voir leurs adversaires : Malte, Biélorussie, Costa Rica, République Dominicaine, Corée, Islande, Inde, Egypte (c’est nous). Il ne serait pas un peu truqué ce tirage au sort ? Comment vais-je pouvoir gagner au moins 2 matchs face à l’Ukraine, l’Uruguay, la Russie, le Brésil, la Norvège et l’Afrique du Sud ?
C’est un peu résigné que j’envoie de nouveau mes joueurs se faire trucider contre l’Uruguay et l’Ukraine en espérant que leur mental s’en retrouvera renforcé avant d’affronter l’Afrique du Sud.
En attendant, une petite étoile éclaire quand même l’obscurité dans laquelle nous sommes plongés. Perdu dans une équipe abandonnée, je viens de faire la connaissance avec le futur meneur star de l’équipe nationale. Bien qu’encore très tendre, je profite de l’occasion pour lui donner un peu d’expérience. Même si la sélection va encore connaître une saison sombre, nous savons que le futur sera nettement plus radieux. C’est donc gonflé à bloc que nous nous apprêtons à rencontrer nos « voisins » Sud-Africains pour un match à la vie à la mort.

Pieriku