Les Échos de BuzzerBeater - N°6
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Les Échos de BuzzerBeater - N°6

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SOMMAIRE

Édition Mars 2009

Vis ma vie

Épisode III

Résumé des épisodes précédents : Au pays des pharaons, Pieriku enchaîne les défaites. La presse est prête à lyncher le sélectionneur de l'équipe nationale. Va-t-il craquer ?

Lundi 9 Février 2009 : La dernière place nous est promise. L’Afrique du Sud, deuxième meilleure équipe du continent derrière le Nigéria veut assurer sa qualification pour la finale. Confiante, elle s’apprête à jouer contre une équipe que tout le monde pense au bord du gouffre. Tout le monde ? Non, car quelques irréductibles croient en une hypothétique victoire et vont donner toutes leurs forces pour créer un exploit.
Le début du match est pourtant conforme aux prévisions. Les égyptiens, pourtant adeptes des départs rapides sont bien bloqués par leurs adversaires et Makalakalane fait subir un calvaire à Bassini. Mais, petit à petit, la tendance commence à s’inverser. Le ballon ne rentre plus dans le panier et les intérieurs égyptiens se mettent à faire la loi sous les panneaux pour récupérer tout ce qui traîne. Habitués des déconvenues en fin de match, les supporters et le sélectionneur n’osent pas croire à une victoire, persuadés qu’un shoot assassin viendra les anéantir à la fin du match. Mais cette fois-ci, les joueurs ne faiblissent pas. Les kilomètres accumulés à l’entraînement ont fait effet. Ils sont capables de tenir un match entier et peuvent lever les bras bien haut vers le ciel. Le sélectionneur, pour sa part, fond en larmes.

Après cette première victoire, le plus difficile reste à faire : confirmer que ce n’était pas un accident et c’est ce que l’équipe va tenter de faire la semaine suivante face aux Algériens qui ont besoin d’une victoire pour se qualifier pour la finale. D’ailleurs, à part l’Egypte et l’Afrique du Sud, toutes les autres équipes peuvent encore croire à la finale.
Libérés par leur première victoire, les égyptiens semblent sur un petit nuage. Mais Bassini, le scoreur de l’équipe a passé la semaine à répondre aux multiples sollicitations des médias. Peu en forme, le sélectionneur n’hésite pas à le mettre sur le banc et va titulariser à la place Abu-Hossein qui le lui rendra bien en terminant meilleur marqueur de la rencontre.
Idem pour El-Chamid qui avait pourtant bien distribué le jeu face aux Sud-Africains mais qui paye sa vendange au shoot et cède sa place à un Mubarak en grande forme.
Et bien que le point fort des Algériens soit leurs extérieurs, le sélectionneur n’hésite pas à jouer dessus et laisse même tomber son traditionnel tempo lent, encouragé par la fin de match contre les Sud-Africains. Surpris par tous ces changements, les algériens sont totalement dépassés et après avoir réussi à tenir pendant un quart-temps, ils s’effondrent totalement et regardent les égyptiens faire leur récital.
Que de regrets en voyant les joueurs dominer aussi largement une équipe pourtant mieux classée. Mais que d’espoirs également pour les futures saisons en voyant le chemin parcouru depuis le début.

Afin de terminer la saison sur une bonne note, un match amical est organisé contre Chypre, une équipe d’un niveau équivalent.
Toujours inarrêtables, les égyptiens déroulent leur jeu et font le spectacle avec des Alley Hoops et des Dunks en-veux-tu-en-voilà. Les chypriotes semblaient totalement à l’arrêt et se contentaient de poser pour la photo.

Mais, hélas, après ce match, retour à la réalité. L’Egypte ayant hérité de la Pologne, de l’Uruguay et de Taiwan dans son groupe de repêchage pour la Coupe du Monde, la priorité a été donnée aux Espoirs afin qu’ils essayent de remporter le premier titre de l’histoire du pays. L’équipe étant majoritairement constituée de joueurs de 20-21 ans formés tout au long de la saison, c’est une grosse saignée et il ne reste donc plus qu’une poignée de joueurs pour essayer de faire un effectif.
Plus le choix donc, il faut réactiver certains contacts et récupérer certains joueurs peu talentueux mais qu’on espère transcendés par l’idée de défendre les couleurs de leur pays.
Ainsi, pendant qu’un effectif très largement amoindri (le meilleur intérieur ayant en plus eu la bonne idée de rester à l’infirmerie) était en train de se faire balayer par les intérieurs polonais élevés aux hormones et que la campagne battait son plein pour savoir qui allait avoir l’honneur de mener les Espoirs vers le succès, le sélectionneur sautait d’un avion à l’autre pour aller superviser des joueurs aux quatre coins de la planète à la recherche d’une perle oubliée. La saison s’annonce une fois de plus bien longue…

Pieriku