Résumé de lépisode précédent : Pieriku sest retrouvé à la tête de la sélection égyptienne. Après une élection en forme de plébiscite, il ne sait pas encore quil va lui falloir attendre très très longtemps avant despérer remporter une rencontre.
Après un début de saison pour le moins catastrophique, je décide que les joueurs (et le sélectionneur) ont bien besoin de vacances et donc
norganise pas de match amical durant les fêtes (bon, la réalité est que je navais tout simplement pas de connexion là où jétais et que
je nai pas pu trouver un amical à temps).
Mais la trêve internationale se prolongeant pour notre équipe, je décide denvoyer une invitation à mon homologue Coréen pour que ses
joueurs viennent se réchauffer sous le soleil égyptien tandis que la neige tombe à gros flocons. Bien entendu, ses joueurs ne résistent
pas et après une journée à lézarder au bord de la plage, ils nous remercient de notre hospitalité en nous laissant gagner notre premier
match de la saison. Je navais pourtant rien fait pour. Ma générosité mavait poussé jusquà aligner ceux qui débutent la plupart des
matchs internationaux sur le banc afin de pouvoir évaluer le comportement de chacun.
Au final, jen ressors avec un gros casse-tête : si les remplaçants gagnent et que les titulaires perdent, ne faudrait-il pas complètement
bouleverser ma composition ?
Pour le dernier match de la phase aller, cest le gros choc contre lAlgérie. Les deux équipes ont perdu toutes leurs rencontres jusque
là. Quelle va être la dernière sans victoire ?
Mes joueurs sont remontés à bloc pour ce match, et plus particulièrement Bassini, notre Serial Scoreur, celui qui a lhabitude de prendre
les matchs à son compte (sans trop de succès jusque-là). Malgré une attaque intérieure, il terminera la rencontre avec 34 points avec un
pourcentage de réussite plus que correct mais cela ne sera pas suffisant. Pas plus que la domination de nos intérieurs au rebond. En face,
larrière profite des largesses de Bassini en défense pour rentrer presque tous ses shoots et malgré un énorme retour de nos joueurs
durant le 3e quart-temps, nous sommes obligés une fois de plus de nous incliner.
Bilan de ces matchs allers : 5 matchs, 5 défaites. Pas très glorieux même si on savait à lavance que cela allait être difficile
Malgré tout, nous sommes relativement confiants car les matchs se sont toujours joués à trois fois rien et la chance va bien finir par
tourner.
Hélas, les grèves empêchent le sélectionneur de donner sa composition pour le match suivant. Nayant pas reçu de convocation, seuls 6
joueurs font le déplacement (plus Najjar, venu tout droit de Finlande sans trop comprendre ce quil lui arrivait), et pas forcément les
meilleurs. Je narrive dans la salle que 10 minutes avant le début de la rencontre mais il est déjà trop tard. Les officiels ont entériné
la composition pour la rencontre.
Abattu, je nose pas regarder le début de la rencontre, mattendant à une grosse boucherie. Cest NasYoun, le sélectionneur Espoirs qui
me harcèle de messages pour me signaler que le match commence effectivement comme une boucherie, mais que les bouchers ne sont pas
forcément ceux auxquels je pensais. Je nose y croire et reviens prendre ma place sur le banc mais la poisse est toujours collée à mes
basques et, petit à petit, nos courageux héros commencent à baisser dintensité et voient les Marocains revenir sur eux comme des boulets
de canon. La fin de match était prévisible et nos joueurs doivent finalement sincliner de 4 petits points.
Après des excuses publiques pour cet incident indépendant de ma volonté (bon, jaurai quand même pu vérifier que la liste prédéfinie correspondait toujours à des joueurs sélectionnés et faire une première composition sans attendre de voir si des joueurs allaient se blesser le samedi soir), je mattendais à voir à la une des journaux « Pieriku, démission » mais non, rien de cela. Même si ma côte de popularité a bien baissé depuis le début de saison et se retrouve proche des 50%, les différents managers continuent de me soutenir dans ma tâche.
Face à la Tunisie, et malgré leur récent titre de champions dAfrique Espoirs, jespère bien lever laffront et remporter une belle
victoire de prestige.
Alors que javais pris lhabitude sur les matchs précédents dessayer de passer en force à lintérieur, je décide de surprendre mon
adversaire avec une équipe résolument tournée vers lextérieur. La tactique semble être payante avec une bonne avance de notre part à la
mi-temps (comme dhabitude diraient les mauvaises langues). Mais je navais pas remarqué que des micro-espions avaient été installés dans
mon bureau et le sélectionneur adverse, apparemment au courant de ma tactique, avait décidé dabandonner son pivot tout seul dans la
raquette pour se concentrer sur mes arrières. La fin de match fut terrible. Mes joueurs, qui étaient en sur-régime, finirent par céder et
semblaient incapables de rentrer le moindre shoot. Au final, une défaite de grande ampleur qui ne reflète nullement la physionomie de la
rencontre.
Face à logre Nigérian, après la claque magistrale reçue au match aller, nous nous sommes déplacés en victime consentante. Jai juste demandé aux joueurs dessayer de faire honneur à leur maillot mais cela na évidemment pas suffit. Si nous arrivons à tutoyer les autres nations, nous nous rendons compte quil reste encore un gouffre à combler avant de pouvoir espérer prétendre au titre.
Après cette énième défaite daffilée, nous sommes toujours lanterne rouge et sans aucun espoir de rattraper lAlgérie. Je savais que cela
allait être une campagne difficile mais je nimaginais pas que ce soit à ce point.
Bien sûr, nous avons quelques jeunes joueurs bourrés de talent qui ne vont pas tarder à exploser. Je veux en particulier parler de
Souleyman Yousef, un jeune rookie qui sait tout faire et que jai déjà intégré dans ma rotation. Il sera peut-être une future star mondiale
dans les saisons à venir.
Mais pour le moment, certains cadres déçoivent, que cela soient les deux joueurs partis en Finlande qui semblent préférer les euros de
leur club à lappel national. Je pense également à Abbas Mahmoud, censé être notre fer de lance, le plus gros salaire de la sélection, et
également le plus gros joueur tout court. Malgré mes recommandations, il ne sest toujours pas mis au régime. On se demande même sil
continue de sentraîner et ne se contente pas de prendre son chèque à la fin de chaque semaine. Tout le contraire dAl-Abdel auquel le
climat philippin semble convenir à merveille. Cest tout juste si on la reconnu lors du dernier rassemblement.